Xavier Dolan s’est imposé ces dernières années comme un des réalisateurs les plus influents de sa génération. Il a remporté le Grand Prix au festival de Cannes 2016 et le César du meilleur réalisateur pour « Juste la fin du Monde ». A 27 ans et en 6 films, le québécois est devenue une icône, cinématographique et médiatique. Un succès fulgurant impressionnant pour un jeune autodidacte parti de rien… Mais que dire de son cinéma? Des films à l’esthétique pop, mélodramatiques, colorés et drôles à la fois. Des films où on crie, on se déchire, on hurle, on court après l’impossible et où on prône le droit à la marginalité et à la différence. Xavier Dolan entretient un rapport total au 7ème art. Passionné de peinture, de poésie, de mode, de musique, de photo… il fait cohabiter Céline Dion, Jérôme Bosch, Jackson Pollock avec Oasis. A travers ses films, Dolan exprime aussi ses peurs, ses envies, ses frustrations et ses aspirations et qui sont celles de la jeunesse contemporaine. Il a d’ailleurs deux maximes de Jean Cocteau tatouées sur le corps: « L’oeuvre est une sueur » et « A l’impossible je suis tenu ». Deux phrases qui résument sa personnalité. Nous sommes revenus avec lui, ses acteurs, ses proches, ses techniciens, sur l’ADN de son cinéma, pour faire de ce film le portrait d’un homme pressé, obsédé par le besoin et l’envie de créer.